"Je ne fais que me cacher derrière mon masque de poupée mais ne vous y fiez pas: Ceci n'est qu'un masque, et vous ne voyez pas ce qu'il y a au-dessous. D'ailleurs, vous ne le découvrirez probablement jamais... Mais finalement, peut-être est-ce mieux ainsi. Qui sait ce qu'il peut bien y avoir sous ce masque fragile?... Un monstre, ou bien... une petite fille, trop seule depuis trop longtemps..."
Bélial.

Voici l'un des poèmes de mon Nounours qu'il a écrit 5 ans après la mort de son père. C'était en 1981, il avait alors 23 ans...

« Cela fera bientôt cinq ans, sacré farceur ;
Que tu nous as fait ta dernière à contrecœur ?
Tu aurais dû savoir mon vieux, qu'en nous lâchant
Ça nous ferait comme un couteau, par trop tranchant.

Encore que si tu revenais chez tes amis ;
J'en connais qui feraient la gueule au paradis.
Encore que si tu revenait dans ta famille ;
Certains d'entre eux tireraient une dôle de bille.

Je sais très bien que tu ne peux pas revenir,
Mais sache que cela me serait bien plaisir.
Et si jamais, de l'au-delà, tu me voyais ;
J'espère que tu n'es pas en train de larmoyer.

Je suis content de t'avoir fait un peu venir,
Surtout qu'ici, on n'a pas envie de sourire.
Et si mon vieux, tu es au mieux chez l'éternel :
J'en suis heureux pour toi... Mon vieux ! Mon paternel ! »

Le Blours.

"Il y a 5 ans, déjà, seulement. Il y a 5 ans, un ange m'a quitté pour rejoindre un autre monde auquel je n'ai pas accès.

Tu sais mon Nounours, il s'est passé beaucoup de choses en 5 ans. J'ai réfléchi et j'ai compris beaucoup de choses te concernant, et me concernant aussi d'ailleurs. Quand tu es partit, une partie de toi est resté en moi. Alors c'est comme si tu étais encore un peu vivant en moi, n'est-ce pas ? ...

J'ai besoin de toi ms tu ne viens pas _ plus _ J'ai ouvert les yeux, ou peut-être je les ai clos à jamais. Je ne sais pas, je ne sais plus... Mais cela n'a pas vraiment d'importance, au fond... Tu me manques...

Il y a 5 ans aujourd'hui que tu es partit mon Nounours pour rejoindre un monde auquel je n'ai pas accès ms qui, peut-être, est meilleur..."

Bélial.

"Longtemps j'ai cru qu'on pouvait vivre
Une belle histoire, rien qu'à nous, rien qu'à deux
Mais j'ai bien compris qu'à travers tes yeux
Ne régnait pas ce sentiment qui me rendait ivre

Longtemps j'ai cru qu'on pouvait s'aimer
Et j'ai perdu mon temps dans ce rêve irréaliste
Mais maintenant la vérité pessimiste
Me ramène loin de mes rêves infondés

Longtemps j'ai cru qu'on pouvait créer
Un monde unique où nous serions libre d'aimer
Mais la vie m'a appris à ne pas espérer
Et maintenant je sais que je ne pouvait que rêver

Longtemps j'ai cru qu'on pouvait croire
A une vie meilleure dans un monde antique
Tu étais blessé et mes espoirs chimériques
Ne m'ont pas permis de t'aider dans la lumière du soir

Longtemps j'ai cru qu'on pouvait mourir
A l'idée que nous n'aurions jamais de paix
Je sais que je n'ai pas su dévoiler mes secrets
Mais à présent... devrais-je te fuir?"

Bélial. 

"J'ai envie de pleurer, et je ne sais pas pourquoi. C'est ça qu'on appelle le spleen, je crois. Cette mélancolie assassine et dévastatrice. Elle s'insinue dans mes veines et je ne sais pas comment l'arrêter... je suis perdu. J'ai mal, je sens mon coeur se tordre sous la douleur et je ne sais toujours pas pourquoi... je ne comprend pas...
Peut-être simplement que mon être devient de plus en plus vide, ou bien au contraire, peut-être qu'il y a trop de choses... Mais que dois-je faire, dois-je continuer à me taire?"

Bélial.